Le Centre culturel de l'Université de Sherbrooke - Plus de 60 ans d'histoire culturelle

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EN 2024, LE CENTRE CULTUREL DE L’UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE CÉLÈBRAIT SES 60 ANS D’EXISTENCE DEPUIS LA CRÉATION DE LA GRANDE SALLE DE SPECTACLE EN 1964.

Lieu de diffusion artistique d’envergure au cœur de la région, le Centre culturel de l’Université de Sherbrooke abrite la salle Maurice-O’Bready (quatrième plus grande salle au Québec avec configuration à l’italienne), la Petite salle, quatre espaces foyers, un salon ainsi que la galerie d’art Antoine-Sirois.

À l’avant-garde et d’une grande richesse, sa programmation annuelle est caractérisée par une diversité de spectacles, incluant la danse, la chanson, le théâtre, l’humour, le cirque et la musique. Par ailleurs, le Centre culturel accueille plusieurs productions et activités de groupes, mises en place par des écoles et des organismes de la région.

Situé au cœur du campus de l’UdeS, il est composé d’une équipe dynamique et est déterminé, en collaboration avec l’Université de Sherbrooke, à promouvoir les bienfaits des arts et de la culture au sein de la communauté.

Sources de la page:

Antoine SIROIS, Louise Simard (dir.), L’Université de Sherbrooke son rayonnement littéraire et artistique
Antoine SIROIS, Chroniques d’une université en construction, l’Université de Sherbrooke 1960-1965)
Denis GOULET, Histoire de l’université de Sherbrooke 1954-2004
Fonds d’archive de l’Université de Sherbrooke
La Tribune
Liaison

1964 - 1969

1964

  • Création de la Grande salle de l’Université de Sherbrooke

C’est en 1964 que la Grande salle de l’Université de Sherbrooke ouvre ses portes au public pour la première fois. Il s’agissait alors de la salle la plus moderne de la province.

Antoine Sirois, secrétaire général de l’Université de Sherbrooke à l’époque de la construction de la salle, évoque ses souvenirs dans un petit ouvrage publié à compte d’auteur en 2006 intitulé : « Chroniques d’une université en construction 1960-1965 ». Selon Antoine Sirois, le projet initial de construction visait à doter l’Université d’une salle académique pour les collations des grades et autres événements universitaires. Il convainc le recteur d’alors, Mgr Irénée Pinard, qu’une salle prévue également pour des spectacles permettrait de combler les besoins de la communauté universitaire et de la ville en ce domaine. Après avoir envisagé une capacité de 900 places, la salle en contiendra finalement 1 568. (source: Service des bibliothèques et archives de l’UdeS)

Sa gestion est d’abord confiée à Raymond Morissette, alors directeur des relations publiques de l’Université, pour être reprise par André Lachance en 1965. Ce dernier a comme mandat d’y produire des spectacles de variétés, des pièces de théâtre et des concerts susceptibles d’attirer le plus de gens possible.  Il est assisté du promoteur Dr Joachim Bachand qui produit la plupart des spectacles jusqu’en 1969.  L’Association générale des étudiants de l’époque initie également, durant les mêmes années, la tenue de certains spectacles,

Architecte: Gérard Notebaert | Scène aménagée par Boileau et Ferguson

Dès l’automne 1964, l’Orchestre symphonique de Sherbrooke signe une entente avec l’Université de Sherbrooke qui lui permet de présenter ses concerts dans la Grande salle.

  • Création de la Petite salle

Construite en 1964, La Petite salle a commencé à accueillir des activités culturelles en 1968 avec la troupe sherbrookoise Le Théâtre de l’Atelier.

  • Création de la Galerie d’art de l’UdeS

En 1964, l’Université devenait la première université francophone à se doter d’une galerie d’art. Elle fut rebaptisée galerie d’art Antoine-Sirois en 2020 en l’honneur de ce professeur émérite, ancien secrétaire général de l’UdeS, qui a notamment contribué à la création de la salle Maurice-O’Bready et de la galerie d’art. Fondée et dirigée par Claude Lafleur, cette dernière fut installée, vers 1968, au pavillon central.

1969

  • Création du Centre culturel, une unique entité qui regroupe l’ensemble des activités artistiques et culturelles du campus

Afin de favoriser une plus grande accessibilité à l’art et à la culture, l’Université crée un service entièrement autonome pour voir à la destinée de la Grande salle et de sa galerie d’art : le Centre culturel voit désormais à la programmation, misant sur une diversité de spectacles pour plaire à tous les styles et tous les groupes d’âge.   Claude Lafleur poursuit son rôle de directeur artistique et André Lachance devient le premier directeur administratif 1983. C’est donc à lui seul que revient désormais la gestion et la promotion des spectacles.

QUELQUES NOMS QUI ONT FOULÉ LA SCÈNE:

Nana Mouskouri, Gilbert Bécaud, Charles Aznavour, Jacques Brel, Nana Mouskouri, Gilles Vigneault, France Gall, Bobino et Bobinette, Fernandel, Mireille Mathieu.

Les années 70

1973

  • La Grande salle devient la salle Maurice-O’Bready

C’est le 4 avril 1973 qu’on baptiste la Grande salle en l’honneur de Mgr Maurice O’Bready. L’un des fondateurs du Centre culturel et ancien vice-recteur de l’UdeS, Mgr O’Bready fut le premier secrétaire général de l’Université de Sherbrooke et un homme très engagé dans son milieu.

De tous les services offerts par l’Université de Sherbrooke, le Centre culturel est sans doute le plus connu du grand public et celui qui atteint le plus grand nombre de personnes appartenant à toutes les couches de la population –  Journaliste de La Tribune, 1979

C’est également à cette époque que le Centre culturel reçoit la consigne de tendre vers l’autofinancement.  Il se regroupe alors avec d’autres salles de spectacles pour former un réseau afin de bonifier son offre.

QUELQUES NOMS QUI ONT FOULÉ LA SCÈNE:

Félix Leclerc, Genesis, Joe Dassin, les pièces de théâtre Adieu prudence avec Jean Duceppe et À toi pour toujours, ta Marie-Lou de Michel Tremblay, Yvon Deschamps, Claude Léveillée, Alain Barrière, Enrico Macias, Claude Nougaro, Gentle Giant, Sacha Distel, Michel Fugain, Serge Lama, Gérard Lenorman, Léo Ferré, Eva, Diane Dufresne, Raoul Duguay, Jim et Bertrand, l’OSM, Les Ballets du Nigéria, Les Ballets Mexicains, Les Grands Ballets Canadiens, Les Acrobates chinois de Tai-Wan, Pat Metheny.

 

 

 

 

Les années 80

1983

L’Université de Sherbrooke connaît une situation financière assez difficile. Le Centre Culturel sait depuis l’automne 1982 qu’il fera l’objet de coupures budgétaires de la part de l’administration universitaire. La rumeur circule même que le Centre culturel pourrait fermer ses portes de façon définitive.  L’UdeS envisage alors une association avec des promoteurs privés. Une restructuration du Centre culturel a lieu, et malgré les questionnements de l’époque, l’Université décide de maintenir le service. André Lachance qui assumait jusqu’alors le poste de directeur ne sollicite pas un second mandat et est remplacé par Jacques Labrecque, d’abord comme directeur par intérim, puis, à partir de 1984, comme directeur.

1985

Le Centre culturel, grâce à la participation du ministère des Affaires culturelles, de la Ville de Sherbrooke et de l’Université de Sherbrooke, reçoit 1 300 000$ afin que soient effectuées d’importantes rénovations. La salle de spectacles,  qui contenait alors 1 564 places, étant déjà bien conçue, les rénovations ont porté davantage sur les équipements (son dolby, éclairages, etc.). L’entrée pour l’accueil du public est également refaite.

QUELQUES NOMS QUI ONT FOULÉ LA SCÈNE:

Quintette de jazz Moe Koffman, Le Canadian Brass, Liona Boyd, les pièces BroueL’homme éléphant avec Andrée Lachapelle et Albertine en cinq temps de Michel Tremblay, André-Philippe Gagnon, Roch Voisine, Richard Séguin, Franck Olivier, Michel Courtemanche, Soldat Louis, La La La Human steps, Margie Gillis, Royal Winnipeg Ballet, Nicole Martin, Jean Lapointe, André Gagnon

 

Les années 1990

En 1990, la salle Maurice-O’Bready reçoit son tout premier Félix à titre de Salle de spectacle de l’année puis une deuxième statuette suivra, en 1991, pour le Félix du Diffuseur de l’année

Rock et Belles Oreilles présente leur spectacle à Sherbrooke le 10 novembre 1990. Soir de tempête, une panne d’électricité avait interrompu momentanément le spectacle. Guy A. Lepage aurait alors dit : “ on nous dit souvent que nos gags s’enchaînent assez vite, mais à soir y a comme eu un temps mort…

En 1997-1998, des travaux d’aménagement (5,8 millions de dollars) ont lieu et le centre Culturel ajoute à son offre une entrée exclusive, 4 vastes foyers de réception, des salons VIP.  La salle Maurice-O’Bready compte désormais 1726 places et a été entièrement rénovée pour améliorer l’acoustique et l’équipement, ainsi que le confort, la circulation et la sécurité des usagers.

QUELQUES NOMS QUI ONT FOULÉ LA SCÈNE:

Céline Dion, Patricia Kaas, Sol, Marie-Denise Pelletier, Daniel Lemire, Philippe Lafontaine, Francis Cabrel, Herbert Léonard, Maurane, Jici Lauzon, Kashtin, Mario  Pelchat, Marie-Claire Séguin, Les BB, Claude Barzotti, Rock et Belles Oreilles, Marjo, Geneviève Paris, Adamo, Julie Masse, Julien Clerc, Beau Dommage, Patrick Huard, Yves Duteil, Stéphane Rousseau, Lara Fabian, Lise Dion,  Lynda Lemay, Raymond Devos, Jean-Marc Parent, Jean-Pierre Ferland, Robert Charlebois, Dick Rivers, Michèle Torr, la comédie musicale Les nonnes de Dan Gogin, la compagnie de danse française L’Esquisse pour le spectacle Welcome to Paradise, la pièce Jamais deux sans toi avec Jean Besré et Angèle Coutu, Les Belles-soeurs de Michel Tremblay.

Les années 2000 à 2020

2000 et 2002

La salle Maurice-O’Bready reçoit le Félix de la Salle de spectacle de l’année au Gala de l’ADISQ

2008

Nomination de Mario Trépanier à titre de directeur général, en remplacement de Jacques Labrecque

2014-2015

Des rénovations majeures sont apportées

  • La salle offre dorénavant 1500 sièges pour assurer un confort optimal avec, entre autres, l’installation de fauteuils plus larges et adaptés.
  • Circulation de l’air, chauffage et climatisation améliorés
  • Insonorisation des espaces-foyers
  • Aménagement de deux loggias à l’arrière du balcon
  • Passage au numérique pour la console de son et plusieurs autres bonifications pour les spectateurs et les artistes.

QUELQUES NOMS QUI ONT FOULÉ LA SCÈNE:

De 2000 à 2010: Henri Dès, Le ballet romantique Dracula, chorégraphiée par Mark Godden, Garou, La comédie musicale Notre-Dame de Paris, L’Orestie : véritable événement théâtral présenté dans le cadre de la France au Québec et la saison du 50e anniversaire du TNM, Angela Hewitt, Jean-Michel Anctil, Bruno Pelletier, Natasha St-Pier, Gregory Charles, Francis, la comédie musicale Cabaret, mise en scène par Denise Filiatrault, Diane Tell, Ginette Reno, la Compagnie créole, Anthony Kavanagh, Véronic Dicaire, Gary Kurtz, Jean-Guy Moreau, Martin matte, Louis-José Houde, John Pizzarelli et Coral Egan, Donald Lautrec, Marie Mai, Karkwa, Dennis DeYoung.

De 2010 à 2020: Paul Piché, Loreena McKennitt, Lord of the Dance, Messmer, Arturo Brachetti, Richard Desjardins, Gilles Latulippe, Clémence DesRochers, BJM, Marie-Élaine Thibert, Mike Ward, Sylvain Cossette, Isabelle Boulay, Daniel Lavoie, Sugar Sammy, La Cage aux folles avec Benoît Brière, Maxime Landry, Mes Aïeux, Marc Hervieux, Les Denis Drolet, Marie-Josée Lord, Angèle Dubeau, André Sauvé, Shirley Théroux, Olivier Dion, Wilfred LeBouthillier, Boucar Diouf, Nicola Ciccone, Marius et Fanny avec Rémy Girard, Luc De Larochelière, Cirque Éloize, Les Zapartistes, Daniel Bélanger, Patrice Michaud, Claude Dubois, Le Diner de cons avec Marcel Leboeuf,  Being at home with Claude avec Benoit McGinnis, Les Aiguilles et l’Opium de Robert Lepage (Ex Machina), Lizt Alfonso Dance Cuba, National Chinese Acrobats, Plume, Richard Abel, Simon Leblanc, La mort d’un commis voyageur avec Marc Messier, Laurence Jalbert, Jesse Cook, Katherine Levac, François Bellefeuille, Celtic Legends, David Goudreault, Hugues Aufray, J’aime Hydro, Compagnie Marie Chouinard, Flip Fabrique, Nelligan de Michel Tremblay, Les 7 Doigts, Matt Lang, Michel Boujenah, Rosalie Vaillancourt, Jean-Claude Gélinas, Alexandra Stréliski, Matt Dusk, Coeur de pirate, Machine de cirque.

 

 

2020 à 2025

2020 – La pandémie met la culture sur pause

En mars 2020, le gouvernement Legault annonce la fermeture immédiate des salles de spectacle (et autres installations) au Québec.  Ces dernières n’ont pu rouvrir à pleine capacité que le 8 octobre 2021 avec le respect des consignes sanitaires.  Durant cette période, les salles et foyers du Centre culturel sont utilisés à des fins académiques.

2022

En juin 2022, Joanne Lamoureux devient la première femme à être à la direction générale du Centre culturel, succédant à Mario Trépanier.

 

PREMIER PASSAGE POUR CES QUELQUES ARTISTES ET SPECTACLES:

Diana Krall,